Laps de deux ans

Publié le par Lucie Delarosbil

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Le frère de notre Bertrand, Pierre Darrosbide, était né deux ans après lui, le 10 octobre 1735, à la maison Amestoyenea. Leurs parents y étaient fermiers. Ils avaient déménagé de la maison St Pau Beheria. Peut-être était-ce trop confus là-bas, avec les sieurs différents de cette maison. Dans l'acte de baptême de Pierre étaient mentionnées les maisons Etcheparea et Joanniscorenea

De la maison Etcheparea, ce fut le sieur de la maison, Pierre d'Etchemendy, qui devenait le parrain de Pierre, son oncle paternel par alliance. De la maison Joanniscorenea, ce fut la dame de la maison, Marie Dithurbide, qui devenait sa marraine, sa tante maternelle, aussi par alliance. 

Maison Amestoyenea

Cette maison ne figure pas dans le chapitre Les habitants de quelques maisons anciennes de la monographie Bidart. Par contre, à la commune d'Arcangues, une maison Amestoy existait, entre autres, en 1662, associée au nom de Saubat d'Amestoy, et en 1778, liée au nom de l'héritier Joannes Bidegaray. 

Aussi au quartier d'Accotz à Saint-de-Luz, une maison Amestoy dont Dominx d'Amestoy était la fille, le 4 février 1698, à son mariage à Bidart avec Daniel Desponses, l'héritier de la maison Basquinarenea. À Bidart, la maison Amestoyenea était située dans le quartier Oyera.

La maison Amestoyenea apparaît dans un registre de Bidart au baptême de Pierre Darrosbide, le 10 octobre 1735. On ne la voit aucunement passer auparavant. Elle sera aussi présente sous la graphie Amestoya, le 27 février 1745, le jour du second mariage de sa mère, Marie de Larralde, avec Laurens de Celhay. 

 En 1753 et 1756, Pierre Duhau et Marie d'Apesteguy étaient le sieur et la dame de la maison Amestoyenea, lors des baptêmes de leurs deux enfants Gratianne et Jean. Le couple s'était marié le 27 février 1753. Pierre était déjà le sieur des biens et de la maison Amestoyenea, et Marie d'Apesteguy, une fille de la maison Haretcheberria, à Arbonne. La détail ''sieur des biens'' était rarement mentionné dans un acte religieux. Marie d'Apesteguy décéda le 19 novembre 1757 à 36 ans.

Puis, en 1762, 1764 et 1768, Pierre Duhau était toujours le sieur de cette maison, lors des baptêmes de Gratianne, de François et de Marie, qu'il eut avec sa nouvelle épouse, Marie Bastres. Le 20 février 1768, il était inscrit dans l'acte de baptême de Marie que la maison portait le nom d'Amestorenea ou Garacunea.

Le 1er novembre 1773, une autre fille du couple, née le 31 octobre, héritait aussi du prénom de Gratianne. Le nom inscrit du père était Pierre de Laus, son patronyme Duhau aurait été converti en de Laus. À moins qu'il y ait eu confusion avec le vrai Pierre de Laus qui avait pour épouse Jeanne Dilaralde, l'héritière de la maison Catalinenea du quartier Ilbarritz.

Le 5 novembre 1786, Gratiane Duhau, l'héritière de la maison Amestorenea, décédait à l'âge d'environ 25 ans. Elle était inhumée le lendemain. Parmi les trois Gratianne de cette famille, il semble bien qu'il s'agissait de la deuxième.

Maison Domistorenea

Cette maison figure dans le chapitre Les habitants de quelques maisons anciennes de la monographie Bidart, sous la graphie Domixtorenea. En 1683 et en 1697, elle était associée à Saubat et Joannes d'Aguerre. L'héritière, Magdalaine d'Aguerre, épousa Joannes Benesse en 1697. Ils eurent six enfants.

Le 19 janvier 1720, la suivante héritière, Marie Benesse, épousa Pierre d'Urritzague, le veuf de Gracie de Lataste. Il fut maire-abbé de Bidart en 1741 et 1745.

Le 22 novembre 1746, leur fils aîné, Jean d'Urritzague, épousa Gracienne de Behola. En effet, Salvat, leur premier enfant, naquit le 3 septembre 1747 et sa marraine, Marie Benesse, était aussi la dame de la maison Domistorenia. Ils eurent plusieurs autres enfants. En 1789, leur fils Salvat épousa une certaine Marie de Larralde.

Pourquoi la maison Domisto a-t-elle suscité mon intérêt ? Sa consonnance avec d'Amesto...ya ! Mais, surtout, en cherchant la maison Amestoyenea, après le baptême du frère de notre Bertrand, une naissance illégitime attira particulièrement mon attention.

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Le 8 mai 1738 était baptisée Marie, une fillette de père inconnu, ''patre incognito'', la ''fille naturelle'' d'une certaine Marie de Larralde. Comme pour la majorité des enfants naturels, le curé avait écrit dans la marge le mot latin spurius, qui signifie en français ''bâtard, illégitime, naturel''. Mais pourquoi l'avait-on surnommée, ''appellée princesse'' ? 

Cela aurait-il un lien avec la maison nommée Princeenea, dont on découvre plus tard que Martin Hiriart et Marie Larralde en étaient les sieur et dame ? Ou bien, était-ce plutôt le nom de la maison qui avait un lien avec Marie ''princesse'', la fille naturelle de Marie de Larralde ?

Quand je trouve une Marie de Larralde dans les registres de Bidart, il y a souvent un fait insolite, une citation ou une expression spéciale, du jamais vu auparavant. Evidemment que je me suis demandé laquelle Marie de Larralde était la mère. Certes, j'ai encore pensé à la mère de notre Bertrand. Mais, elle n'était pas encore devenue veuve. Puis, elle avait une nièce homonyme, la fille de son frère Jean de Larralde, qui se maria la même année que celle de ses secondes noces en 1745. 

© Lucie Delarosbil, 2018

Publié dans Basques

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