Predorenea puis Mandarrain
Lan Mil Sept cens quarante Neuf Et le onsieme jour du mois de fevrier apres avoir publié au prone des messes parroissielles Les dix neufieme vingt Sixieme du mois de janvier et deuzieme du presens mois jours consecutifs de dimanche Les Bans de mariage a contracté entre dominique Bassilour fils legitime de jean Bassilour et marie diharce conjoins S.r et dame de Mondarrain de cette parroisse et catherine darospide veuve de feu Bertrand pouy S.r de Predorenia, et fille legitime de Bertrand darosbide Et feu marie Bombalier conjoins Sr et Dame d'Ithurrondoa aussy de cette parroisse, sans qu'il y ait eu aucune oposition, ny ait esté decouvert aucun empechem.t civil ou canonique je sous signé vicaire les ayant conjoins par paroles de presens Leur ay departy La Benediction Nuptiale avec Les ceremonies prescrites par la S.te Eglise en presences de M.e Michel duhalde pretre du lieu de Bassussarry, Dominique d'etcheberry Sr de mariots handerenia, jean larreguy capi.ne de navires S.r de Conque Et M.e Salvat d'eschars curé de guetary quy ont signé avec moy et non les epoux p.r ne savoir de ce enquis par moy Planthion vicaire Etcheverry Jean de Larreguy pere S.EtchartCuré Duhalde ptre
Onze mois après son premier mariage, Catherine Darrosbide, 35 ans, devint la veuve de Bertrand Pouy, le sieur de la maison Predorenea, qui décéda le 4 janvier 1748 âgé d'environ 30 ans. Il semble bien qu'elle n'eut pas d'enfants avec lui. Treize mois plus tard, le 11 février 1749, elle épousait Dominique de Bassilour, le fils de Jean et de Marie Diharce, le sieur et la dame de la maison Mondarrain. Parmi les quatre témoins, qui savaient tous signer, deux étaient des sieurs de maisons : Dominique d'Etcheberry, le sieur de la maison Mariots Handerenia, et Jean Larreguy, un capitaine de navire et le sieur de la maison Conque. Trois nouvelles maisons à découvrir !
Maison Mandarrain
Cette maison ne figure pas dans le chapitre Les habitants de quelques maisons anciennes de la monographie Bidart. En 1681, l'héritière de la maison Mondarrain, Dominica de Harreche, épousait Estienne Diharce. Témoin au mariage, Sabine de Hambare était la dame de cette maison.
Le 24 février 1716, l'héritière de la maison Moundarrain, Marie d'Iharce épousait Jean de Bassilour, un fils de la maison Balesterenea. Le 16 janvier 1730, Estienne d'Iharce, le sieur de la maison Mondarrain, décéda à l'âge d'environ 80 ans.
Le 11 février 1749, veuve de Bertrand de Pouy, Catherine Darrosbide épousa en secondes noces Dominique Bassilour, une fils de Jean et de Marie Diharse, le sieur et la dame de la maison Mondarrain. Le 1er mai 1749, Dominique Bassilour devenait le parrain de Marie Toujouse, la fille de Bertrand et de Jeanne Darrosbide, les sieur et dame jeunes de la maison Ithurrondoa. Il était l'héritier de la maison Mandarrain. Sa filleule était la nièce de son épouse, la fille de sa soeur.
Catherine Darrosbide ne semble pas, non plus, avoir eu d'enfants avec Dominique Bassilour. Dans les registres paroissiaux, le seul enfant né à la maison Mondarrain, entre 1747 et 1757, était un enfant naturel (spurius), né le 10 août 1747, le fils de Monjou Bassilour, le sieur de la maison, et Jeanne Diratçabal, l'héritière de la maison Contesta, dont le parrain et la marraine furent un meunier et une habitante au moulin de Bassilour.
Le 11 mars 1752, Catherine Darrosbide, la dame jeune de la maison Mandarrain, devint la marraine de la fille de son frère Raymond, née la veille. Sa filleule hérita du même nom qu'elle. Le 30 juillet 1770, dame de la maison Mondarrain, elle devenait aussi la marraine de Dominique Apesteguy de la maison Etcheparea. Son filleul était le petit-fils de sa cousine Magdalaine Darrosbide, la soeur du père de notre Bertrand
Le 3 janvier 1790, elle décéda d'une attaque de paralysie à l'âge d'environ 72 ans. En vérité, elle avait 78 ans. Elle fut inhumée deux jours plus tard.
Le 18 septembre 1791, Jean Bassilour, le sieur des maisons Mandarrain et Calabartenea, décéda à la maison Catalinenea du quartier Ilbarritz, à l'âge d'environ 76 ans. Le 19 juin 1735, David d'Eiharalde avait hérité de cette dernière maison. Puis sa fille héritière, Jeanne Diharalde, épousa Pierre Laus, le 10 juillet 1759. Qui occupaient cette maison trente-deux ans plus tard, en 1791 ? Chez qui Jean Bassilour était-il décédé ?
Maison Mariots Handerenia
Cette maison ne figure pas en tant que telle dans le chapitre Les habitants de quelques maisons anciennes de la monographie Bidart. Cependant, deux maisons : Handirenea et Marierrotarenea existaient bel et bien en cette commune.
Le 1er février 1701, Michel d'Etcheberry était un fils de la maison Mariots Handiarenea. Le 8 mai 1709, Joanna de Lafargue, la dame jeune de la maison Mariatto Handiarenea décédait à l'âge de 31 ans. Qui avait-elle épousé ?
En 1749, Dominique d'Etcheberry, témoin au second mariage de Catherine Darrosbide, était le sieur de la maison Mariots Handerenia.
Maison Conque
Cette maison ne figure pas dans le chapitre Les habitants de quelques maisons anciennes de la monographie Bidart. Conque pouvait être le diminutif de Conquera ou Conquerarenea, comme Pitre (Pytré) de Pitrerenea (Pytrerenea).
En 1694, Joannes Detchebehere et Domina de Hiribarron étaient le sieur et la dame de la maison Conquerarenea, Marie Detchebehere étant l'héritière de la maison. En 1696, le 20 juillet, ce fut Claudi d'Etchebehere, un fils de la maison Conquerarenea, décéda au cours d'un ''voyage de la mer''. Le 28 décembre, marraine à un baptême, Marie de Dinbert était une dame de la maison Conquerarenea. Le 30 août 1697, parrain à un baptême, Joannes d'Etchebehere était encore le sieur de cette maison. Le 1er septembre 1698 décéda la dame de la maison, Marie d'Imbert.
Le 5 février 1738, Jean Larreguy, un capitaine de navire et l'héritier de la maison Conquera, inscrite Conque dans la marge, épousa demoiselle Catherine de Planthion, la fille de feu Jean de Planthion, un notaire royal, et de Jeanne de Pouy, de Biarritz.
Le 11 février 1749, Jean Larreguy, le capitaine de navire et sieur de la maison Conque était témoin aux secondes noces de Catherine Darrosbide.
© Lucie Delarosbil, 2018