Xénophilie de nos ancêtres

Publié le par Lucie Delarosbil

Voici ce qui semblait le plus particulier par chez nous: l’ouverture d’esprit envers ce qui était étranger. Depuis longtemps avant l’arrivée de nos premiers pionniers, les pêcheurs basques, normands et bretons tenaient de bonnes relations avec les Gaspésiens des premières nations, les Micmacs.

Dans la première moitié du XVIIIe siècle, plusieurs Français s’étaient unis à des femmes métisses: Olivier Michel à Madeleine Caplan, François Laroque à Marguerite Caplan, Pierre Huart à Catherine Caplan, Julien Lepeau à Marie Monjouette, François Grenier à Louise LeBreton (ou Berton), René Duguet à Marguerite LeBreton (ou Berton), Joannis Chapado à Catherine Laroque, Louis Dunis à Madeleine Laroque, Pierre Langlois à Anne Huart.

Dans la seconde moitié du siècle, plusieurs enfants de ces couples s’étaient mariés entre eux: Véronique Chapado et Jacques Duguet, Madeleine Chapado et François Duguet, Anne Duguet et Jacques Huart, Geneviève Duguet et François Huart, Catherine Langlois et Jacques Grenier, Madeleine Langlois et Joseph Grenier.

Puis d’autres filles avaient épousé de nouveaux venus dans la région: Marguerite Chapado avec Louis Lantain, Anne Chapado avec Pierre-Léon Roussi, Catherine Huart avec François Allain, Marie Dunis avec Bertrand Darrosbile, Geneviève Dunis avec Pierre Albert, Marie Albert avec Michel Parisé, Jeanne Chapado avec Jean Castillou, l’autre Anne Chapado avec Jean-Baptiste Anglehart, Anne-Elisabeth Roussi avec Robert Loiselle.

Quand la grande famille acadienne des Brasseur était arrivée, pendant et après leur passage à Ristigouche, chacun convolait en justes noces avec des enfants des premières familles: Marguerite avec George Laroque, Marie-Josephe avec Jean-Nicolas Chapado, Mathieu avec Catherine Duguet, Marie avec Pierre Duguet, Joseph avec Marie Huart, Pélagie avec Pierre Langlois.

Avant la fin du siècle, deux nouveaux venus basques s’unissaient avec des filles dont les parents étaient d’origines basques et micmaques: Pierre Arotsena à Marie Darrosbile, Jean Aspirot à Catherine Duguet, puis à Catherine Darrosbile.

Par ailleurs, des Portugais, Écossais, Jersiais, Anglais, Irlandais, Allemands s’installaient déjà chez nous. Plusieurs familles s’étaient créées par des mariages entre deux cultures:

Plus tard, de familles typiquement jersiaises, des Whittom épousaient des Castillou (basque), Brasseur (acadienne) et Joseph (portugaise); et un James Holmes, une Esther Huart (gaspésienne)...

À mon avis, cette variété de cultures métissées, il faut la prendre avec une grande fierté, dans le respect que l’on doit à nos ancêtres, à leurs choix, décisions et obligations. Trop de monde encore éprouve une terrible honte de leurs origines lointaines autochtones, ainsi que basques. Une véritable maladie contagieuse ! Il existe des cultures de petites natures près de chez nous qui encouragent cette attitude dénigrante envers nos origines de Paspéyas. Sans devenir hostile à leur étrange comportement, on peut garder la tête haute, en acceptant chacun d’admettre l’essence de notre être, l’essentiel de notre valeur profonde.

© Lucie Delarosbil, 2014

Modifications : 5 mars 2018

Publié dans 1825-1831, Métissages

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R
Très bon article sur le métissage!<br /> J'approuve aussi à point Fort, les dires de Chantal Marier!<br /> La plupart des nations "First" comme elles s'identifient, sont métissées, mais ne veulent pas reconnaître les métis Hors de leurs Réserves! Elles ont peu qu'on leur vole leurs maigres subventions!<br /> Nous, Métis hors-réserves, nous sommes les oubliés!<br /> Moi, Real Tremblay, j'ai de très profondes racines Métis. <br /> J'en ai de par les:<br /> Huart, avec la famille Capelan,<br /> Les Loisel, qui dejà Métissés avec Julienne Pera, Espagnole, et Julien Loisel, Breton, d'où, leur fils Jacques, qui a marié Élisabeth Doiron, fille de Anne LeVicaire, fille de Françoise Rousseau, amérindienne, et même encore avec les Lepau! Ouf! Ça fait de la racine Amérindienne.<br /> <br /> Je continue, Julien Loisel, fils de Jacques, a marié Catherine Teague, fille de Jacob, et Charlotte Thébeau, métisse. Jacob était sûrement un Métis Allemand-Mohawk, de la Vallée de la rivière Mohawk, né à German Flats! Le nom de la mère de Jacob n'est pas cité, mais celui de son père, oui, Andrees! Jacob, a été engagé dans les Rangers du colonel John Butler. Pour être enfagé comme Rangers dans cette compagnie-là, il Fallait parler le Mohawk, être familier avec la guerre type gueriroes, pratiquée par les Amerindiens, et être accepté de pouvoir vivre dans et parmi une bourgade indienne. .... NE FAUT-IL PAS ÊTRE MÉTIS, POUR ÇA!??<br /> <br /> Et pour cpmpléter un peu le plat, je suis de descendance Métis de par mon père, qui lui, est descendant de Cecile Kaoraté, de par le biais de son arrière-grand-mère, Prudente Blackburn!<br /> <br /> Paspebiac des Méris!<br /> Ça, c'est sûr! En effet, lors de son passage dans la Baie des Chaleurs, en 1811, monseigneur Octave Duplesssis soulignait que les habitants des Paspebiac, s'étaient unis, dès les débuts de la formation de Paspebiac, à des Amérindiennes et que depuis, ils ne s'étaient que toujours remariée qu'entre eux!<br /> Que les Acadiens ne pouvaient supporter cette ignominie, et ne voulaient s'unir à des gens de si basse classe! ???<br /> <br /> Et, voilà! L'expression d'un Métis, descendant de Jacques Loisel, et de Pierre Huart!<br /> <br /> Salutations, et bienvenue aux Loiselle Jacques, et Huart dans mon arbre à plumes!<br /> <br /> J'allais souvent, exécuter des projets d'ingénierie, sur la réserve de Pointe Bleue au Lac St-Jean! Et un ami Montagnais, qui travaillait aussi sur les mêmes projets, m'a souvent dit que ce que je faisais, qu'eux aussi faisaient les choses comme moi. J'avais les mêmes gestes, agissements et coutûmes. ... ils sont Métis aussi! Lui, ne savait pas que j'étais Métis! Métis de sang, et dans la peau!<br /> <br /> Salutations!<br /> Métis Real Tremblay
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C
Oui totalement d'accord MAIS il faut aussi que les nations autchtones acceptent qu'ils sont aussi des Métis comme tous les gens du Québec.. on est pas métis que d'un coté..
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J
Un exemple émouvant dont la France d'aujourd'hui aurait bien besoin !
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L
Merci, Jean-Michel. Pas juste la France. Parfois, je me demande si des Français d'aujourd'hui recherchent leurs racines, lesquelles seraient en lien avec nos pionniers paspéyas. Comme cette piste intéressante qui se trouve dans des commentaires à mon article « Le baron d'Huart à Pabos », un exemple flagrant que j'aimerais voir concernant d'autres pionniers de chez nous.