Fille illégitime de parents connus

Publié le par Lucie Delarosbil

25 novembre 1808 - Paspébiac

Acte de baptême de Virginie Fruing, la fille de Guillaume et de Rose Duguay, née le 1er octobre 1807.

Le vingt cinqu novembre de l’annee mil huit cent huit je Pretre sousigne babtise / [Virginie] la fille illegitime de Guillume Frying commis de Mr Robin et de Rose / Duguet, l’enfant est née le le premier octobre lan mil huit cent sept. Le parain est / Jean Bertrand, la maraine Angelique Duguet qui ont declare ne scavoir signer / H. F. Fitzsimmons

Voilà une énorme rareté ! Une naissance « illégitime » dans le répertoire de Paspébiac ! Pourquoi donc ? Évidemment, le nom du père était cité, en plus de l’être en tant que travailleur, « commis de Mr Robin », le grand employeur de la place à l’époque. Qui étaient les parents de Virginie ? Ses parrain et marraine ?

Son père, de son vrai nom William Fruing, fut baptisé à St Brelade en Île Jersey, le 3 octobre 1788. Il avait environ dix-neuf ans à sa naissance. Rose Duguet était sûrement la fille de Jacques et de Véronique Chapados, qui épousa vers 1811 James Harquail, un autre Jersiais, avec qui elle eut trois autres enfants. Née le 20 octobre 1783, Rose était plus âgée que William de cinq ans. Ce dernier partit se marier dans son patelin le 16 novembre 1822. Il eut sept filles avec son épouse jersiaise, mais pas de garçon. Il resta longtemps au service de Robin, à Paspébiac et le long de la baie des Chaleurs.

Sa marraine Angélique Duguet était-elle la fille de René et de Françoise Gallien, qui épousa Joseph Leblanc en 1812, la cousine de sa mère. Ou bien son homonyme, devenue l’épouse de Jacques Dunn en 1810, une autre possible cousine de sa mère. Et son parrain, ce « Jean Bertrand », qui était-il ? Le deuxième fils de Bertrand Darrosbile ? Celui qu’on prénommait Léon Bertran dans les registres de Carleton, et Jean Bertrand dans le répertoire de Paspébiac ? (p. 218)  Très plausible ! Puisque le prêtre Fitzsimmons citait des enfants Darrosbile, entre autres Pierre et Hélène (Ellen), en leur attribuant le prénom de leur père comme patronyme. Si c'était lui, il atteindrait ses ving-cinq ans dans le mois suivant le baptême de sa filleule.

Finalement, allons chercher à savoir ce qu'était devenue Virginie Frying (Fruing), cette fille illégitime de parents connus. Elle ne figure pas dans la biographie de son père en tout cas.

© Lucie Delarosbil, 2014

Sources: Registre de Bonaventure. « FRYING » dans Les Registres de Paspébiac 1773-1910, p. 244. « A history of the Fruing family and it's Canadian business » dans le site Theislandwiki.

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J
Si le cas est rare à Paspébiac, il est relativement fréquent en France, toutes régions confondues, du moins celles que je connais.
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L
Ce qui est rare, c'est que ce cas ait été noté dans le répertoire. Je suppose que c'est parce que le père est cité dans l'acte du registre. Car il y a des naissances illégitimes où le nom de la mère est citée dans l'acte de baptême, et les enfants ne sont pas notés dans le répertoire.