Histoire de lignées matrilinéaires

Publié le par Lucie Delarosbil

Catherine Laroque était la fille de François et de Marguerite Caplan. (voir l’article « Concernant Marguerite Caplan »), l’aînée de sa famille probablement. Pour les uns, elle se serait mariée avec le pionnier basque Joannis Chapadeau vers 1735; pour les autres, ce serait vers 1740. Et pourquoi pas 1737 ou 1738 ? Allez savoir !

Par ailleurs, on convient qu’elle était née aux environs de 1720 car décédée en 1800 à quatre-vingt ans. (voir l’article « Font-elles partie de vos ancêtres ? ») Mais convenons aussi que les âges inscrits dans les actes de décès, souvent arrondis au plus près, peuvent différer de dix ans, et parfois être arrondis au plus loin. Les exemples ne manquent pas. Alors, Catherine pouvait très bien être née en 1725 ou 1730. Voilà ! Comme on ne saura jamais le fin fond de la vérité, on l’imagine dans le plus vraisemblable possible.

Selon les documents disponibles, Catherine avait engendré plusieurs enfants. On peut faire le compte de sept filles et de deux garçons: Marguerite, Jean-Nicolas, Madeleine, Anne, Véronique, Pierre-André, Marie-Jeanne, Anne et Judith. Quatre des filles furent comme leur mère des pionnières. Si on se base sur des âges aux décès, Marguerite serait née en 1739 et Jean-Nicolas en 1741.

Au sujet des baptêmes, seul l’acte de Pierre-André Chapadeau demeure existant. Par chance car il nous renseigne sur des réalités de l’époque et les liens familiaux de Catherine, des liens tissés serrés. Ainsi, « Chaterine la Roch » avait accouché à Port-Daniel le 29 novembre 1752, son fils « baptisé » par Pierre Langlois « à cause de la distance des lieux et de l’extrême difficulté du chemin ». Pierre était le nouveau cousin par alliance de Catherine. Puis, le 12 juin 1753, le missionnaire Becquet lui avait « administré les cérémonies accoutumées dans le baptesme » à l’église de Pabos. Son parrain fut « pierre huard fils », le cousin de Catherine, et sa marraine, « Marie Magdelaine la Roch », sa soeur. (voir l'article « Les soeurs LAROQUE des pionnières »)

Dans les recensements, celui de 1761 comptait Catherine Laroque avec « Joannis Chapado » et cinq enfants, trois filles et deux garçons. À « Paspediack », ils sont voisins de la petite famille de « Louis Dunis », son beau-frère, et du couple de « françois Dugués », son beau-fils marié à sa fille Madeleine. En 1765, « Joanis Chapadeau » était présent et situé entre Jacques Huard, le cousin de Catherine, et George Laroque, son frère. Je ne parlerai pas de leurs enfants car dans ce recensement, il y avait un total de neuf filles pour soixante-dix-sept garçons. Ce qui apporte un sérieux questionnement plutôt que des réponses satisfaisantes à leur sujet

En 1777, au premier recensement officiel au nom de Paspébiac, Catherine Laroque est la « wife » au côté de « Jn.s Chapados » dans la colonne des chefs de familles. Ils ont quatre enfants, un fille et une garçon de plus de seize ans: Pierre-André et Marie-Jeanne (voir l'article « Jean CASTILLON ancêtre des CASTILLOUX »), et deux filles de moins de seize ans: Anne et Judith. Dix ans plus tard, Catherine se retrouvait « widow Chappatot » sur le Plan du Banc de Paspébiac. (voir l'article « Chapado aux Alduldes »)

Dans ma généalogie, Catherine Laroque figure quinze fois dans mes neuvième et dixième générations grâce à ses filles: Anne I (4 fois), Marguerite (1 fois), Véronique (1 fois) et Anne II (1 fois) de mon côté paternel; Anne I (3 fois), Marguerite (3 fois), Véronique (1 fois) et Judith (1 fois) de mon côté maternel. Catherine est une de mes aïeules préférées, par sa fille Véronique, par sa petite-fille Victoire Duguay, par son arrière-petite-fille Marthe Daraiche, par son arrière-arrière-petite-fille Suzanne Langlois, la mère des deux grands-mères maternelles de mes parents, Agnès et Geneviève Aspirot. (voir la rubrique « 100 mots pour une vie »)

Dans ma huitième génération, son fils Jean-Nicolas, mon sosa 96, s’avère l’ancêtre né en notre pays se trouvant au bout de la lignée patrilinéaire de ma mère. Suivent Jean, Théophile, Théophile et Léonard. (voir l'article « Les trois mariages de Jean Chapados »)

© Lucie Delarosbil, 2015

Modifications: 3 octobre 2015

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J
Félicitations pour cette belle étude qui n'a pas dû être facile !
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L
Merci beaucoup, Jean-Michel. Disons que le défi auquel nous participons demande un concentré de concentration hors de l'ordinaire. Trouvez-vous ?