Jean Moulin et les Lebrasseur

Publié le par Lucie Delarosbil

Dans le recensement de 1861, Jean Moulin et Adéline Lebrasseur avaient tous les deux vingt-huit ans et une fille d’un an. Ils étaient mariés depuis moins de cinq ans. Adéline était inscrite sous le prénom d’Adélaïde et sa fille Marie-Adéline seulement sous son premier prénom. Le couple avait perdu son premier enfant, un fils prénommé comme son père. Adéline était enceinte de Marie-Césarée qui naîtra en septembre.

Des Lebrasseur entouraient la petite famille Moulin.

Avant eux trois, deux oncles d’Adéline: Emmanuel (58 ans) et son frère Sébastien (54 ans), ce dernier marié avec Modeste Darosbil (49 ans), ainsi que sept de leurs dix enfants: Betsey (Elisabeth, 25 ans), Joseph (20 ans), Ambroise (18 ans), Théleste (Télesphore, 16 ans), Emmanuel (11 ans), Théodore (9 ans) et Elidiade (Bibianne, 7 ans); deux étaient déjà mariés (Sébastien et Gillette) et un autre, décédé en bas-âge (Emmanuel).

Ensuite, le frère d’Adéline: Séraphin (35 ans), marié à Geneviève Langlois (23 ans) et leur fille Edwin (Hedwidge, 3 ans).

Après les Moulin, une servante nommée Marie Maserolle (21 ans) qui épousera en novembre le frère d’Adéline, Jean-Abel Lebrasseur. Puis, le père d’Adéline: Séraphin (59 ans) et sa seconde épouse Geneviève Anglehart (40 ans), son frère Abel (Jean-Abel, pêcheur de 19 ans) et ses demis frères et soeurs: Xavier (pêcheur de 17 ans), Geneviève (14 ans), Jean-Baptiste (12 ans), Benjamin (9 ans), Philippe (8 ans), Virginie (6 ans), Jos (Joseph, 4 ans) et Elisabeth (2 ans). Sa belle-mère était enceinte de Marie-Julie qui naîtra en octobre.

Voilà pour le recensement de 1861 !

Dans l’acte de mariage de Jean Moulin et d’Adéline Lebrasseur, il est spécifié « une parentée du troisième au quatrième degré » entre les époux. Ils avaient donc un ancêtre en commun. Pour calculer ces degrés, « selon le droit canon, on compte le nombre de générations séparant de l’ancêtre commun »*.

Adéline, fille de Séraphin et de Geneviève Langlois, cette dernière plus connue sous le prénom de Javotte, avait les quatre grands-parents suivants: Emmanuel Lebrasseur et Angélique Roussy; François Langlois et Victoire Duguay. Pour le troisième degré, l’une de ces quatre personnes devait être le frère ou la soeur d'un des grands-parents de Jean Moulin, et peut-être, avec peu de doute, du côté de sa mère: une Lebrasseur, une Roussy, une Langlois ou une Duguay. Laquelle personne était-ce ? Si on se base sur l’environnement de la famille en 1861, la tendance penche vers une Lebrasseur.

Puis, les huit arrière-grands-parents d’Adéline: Mathurin Brasseur et Catherine Duguet; Pierre-Léon Roussi et Anne Chapados; Pierre Langlois et Anne Huard; Jacques Duguet et Véronique Chapados. De même, pour le quatrième degré, une autre de ces huit personnes devrait être le frère ou la soeur d'un des arrière-grands-parents de Jean Moulin. La même question: laquelle personne était-ce ?

Pour une parentée du troisième au quatrième degré, il faudrait trouver la femme de la troisième génération d’Adéline qui se serait unie avec un homme de sa quatrième génération. Ainsi, on pourrait peut-être débloquer l’ascendance de Jean Moulin du côté de sa mère. Est-ce possible ? Je l'espère bien.

© Lucie Delarosbil. 2015

* Jean-Louis Beaucarnot, Réussir sa généalogie, Marabout, 2006, p. 196.

Publié dans 1861-1891, Brasseur

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J
Le parrain, Fabien Duguay s'est marié en 1837 avec Élizabeth Lebrasseur, soeur de Séraphin (père d'Adéline). C'était peut-être eux ses parents. Malheureusement, il n'y a pas eu de recensement en 1841, qui aurait permis de savoir avec qui vivait le petit Jean.
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J
Après avoir fouillé les actes de naissance de Paspebiac de 1830 à 1835, mon hypothèse est que Jean Moulin est l'illégitime Jean, né le 18 juin 1833 et baptisé le 19 août 1833 (B 27). Je n'ai trouvé aucune autre naissance qui concorderait avec la sienne.
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L
Oui, je crois de même qu'il serait né illégitime en 1833. Les noms des parrain et marraine pourraient nous guider sur ses liens familiaux, sinon amicaux avec sa famille.