Des variantes hilarantes !

Publié le par Lucie Delarosbil

Quand on fait de la généalogie, les recensements s’avèrent une mine d’informations sur les familles. Le site Bibliothèque et Archives Canada (BAC) nous transmet les documents numérisés jusqu’au dernier avant cent ans. Ainsi, on peut se mettre rapidement à rechercher un aïeul, son épouse, leurs enfants, vivant à l’époque voulue, et se retrouver devant un trop plein, ou rien de probant. Par chance, en s’armant de patience et d’imagination, on peut s’y prendre de différentes façons pour trouver ce que l’on cherche.

Le formulaire le permet !

Par exemple, dans le dernier recensement de 1911, en entrant le patronyme « Delarosbil » dans la section « Nom de famille » de la base de données de BAC, on tombe sur seulement deux pages contenant deux familles: l’une à Paspébiac et l’autre à Thunder Bay en Ontario. La grande satisfaction était de découvrir ce qu’on peut croire être une nouvelle famille de descendants. Par contre, la déception était que la recherche allait être plus longue pour trouver les autres familles résidant à Paspébiac. Le meilleur auquel on ne s’attend pas du tout sera de vivre une aventure des plus comiques.

En entrant « Paspébiac » dans la section « sous-district », on tombe sur deux cents pages. En les feuilletant l’une après l’autre, on finit par découvrir des transcriptions tellement incroyables qu’elles en deviennent hilarantes. Les voici: Barusbille, Dela Rober, Delabasbil, De Lo Rosb, Delawbilo, Dele Robet, Dala Rosbi, De La Rabe, De La Rasb, De La Roeb.

Est-ce un humain ou une machine qui a répertorié toutes les personnes ? Car après vérification de chacun d’eux sur le papier numérisé, les seuls noms recensés par la belle écriture de Théophile Chapados, étaient similaires au « Delarosbil » actuel ou à un ancien patronyme faisant encore partie de son évolution en 1911: Darosbille, Delarobile, DelaRosbie, DelaRosbil et De La Rosbil, ce dernier représentant la majorité. Il y avait beaucoup de familles De La Rosbil à Paspébiac en 1911. Puis, il y a ceux plus à l’est, à Hope.

Et les autres descendants...

La recherche des « Derosby » à la même époque nous amène dans une famille en Ontario, à Sault Sainte-Marie. Pas encore de « Desrosby » ! Non plus de « Delarosbel » ! Mais où sont les descendants de la Côte-Nord dans ce recensement ? Un essai avec « Rosby » nous transporte directement à Magpie.

La base de données du précédent recensement de 1901 nous faisait à peu près la même blague. Dans les 176 pages « Paspébiac » de BAC, en les feuilletant une à une, on finit par identifier quelques-uns de nos patronymes, aussi transfigurés, pour une dizaine de familles. Les voici: Deerosbilla, DelaKortalle, Delarosbell, Delarosbill, Delarosbith, Delarostie, DeleKorbell, Delerosbille et Delliosbie.

Toutes ces drôles de variantes remplaçaient les originaux inscrits dans les documents papiers par le recenseur Paul Gagnon: Delarosbille et Delarosbie; DelaRosbille et DelaRosbie; R majuscule et minuscule, le R majuscule de DelaRosbille étant confondu avec un K. Aussi, il y avait trois grandes familles « Delarosbille » à Hope. À la même année, la recherche de « Derosby », et ses variantes les plus connues, en incluant « Rosby », n’apporte aucune réponse. Finalement on trouve « Derouiby » à Pointe-aux-Esquimaux, une seule famille.

Mais où sont les autres familles ?

© Lucie Delarosbil, 2015

Sources:

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
N
Nous avons un Simon en Haute-Côte-Nord vers 1900. Fils de Théophile et Hélène Huard. Il se marie à Betsiamites (qui dessert les Cantons autour). Il reviendra vivre à St-Paul-de Mille-Vaches (St-Paul du Nord) par la suite. On le nomme Desrosby.<br /> Difficile de suivre la famille, à cause du nom, comme tu le mentionnes. On les retrouve à Chapleau vers 1909-10, de retour en Haute-Côte-Nord vers 1918, le couple finira ses jours à Pointe-Lebel possiblement.
Répondre