L'ADNy à Paspébiac
L’intérêt pour la génétique en généalogie est bien amorcée à Paspébiac. L’objectif principal de l’ADNy est de chercher et de prouver les origines de l’ancêtre commun le plus récent (ACPR) homme d’une famille.
Pour chercher, il faut que deux descendants actuels de deux fils d’un même pionnier acceptent de passer le test ADNy par leur salive. C’est ce qu’on appelle la triangulation. Pour imager, l’ancêtre occupe l’angle du haut du triangle et les deux descendants, un angle chacun du bas du triangle.
Pour prouver, il faut que les gènes des deux descendants soient comparés afin d’y trouver des concordances (markers). Quand ils concordent, on peut considérer que le ACPR a obtenu sa signature ancestrale.
Cependant, « une triangulation* réussie demeure toujours une hypothèse qui aura été confirmée une première fois. La validation d’une triangulation pourra donc se faire en répétant l’opération avec des signatures additionnelles d’apparentés qui possèdent le même ACPR. Et, comme toute hypothèse, elle deviendra de plus en plus supportée par l’ajout de nouvelles triangulations partageant le même ACPR ».
Donc, si les gènes ne concordent pas, il faut trouver d’autres descendants qui acceptent de passer le test. En outre, l’objectif peut s’avérer beaucoup plus personnel, quand un descendant doute de sa véritable lignée patrilinéaire, pour une raison ou pour une autre.
De même, les gènes peuvent être comparés avec des descendants d’ailleurs et de d’autres familles qui ont aussi passé des tests, ce qui peut aider dans la recherche des origines quand elles ne sont pas connues. Chez FTDNA*, des centaines de groupes, appellés projets, permettent de consulter et de vérifier tous ceux qui ont passés des tests ADNy à travers le monde. Identifiés par le numéro de leurs trousses, leurs noms restent confidentiels. Les contacts s’établissent selon leur volonté. Des groupes sont axés sur les patronymes et leurs variantes, les types de tests (Y et Mitochondrial) selon les haplogroupes et la géographie.
En ce qui nous concerne, nos ancêtres viennent de plusieurs contrées d’Europe, la majorité des Pyrénées-Atlantiques et particulièrement du Pays Basque. On sait avec certitude que nos Delarosbil (Darospide) et nos Castilloux (Castillon) en sont originaires. On s’en doute pour nos Chapados (Chapado), nos Daraiche (Dereche) et nos Aspirot (Aspirots). On aimerait donc savoir pour nos Larocque (Laroc, Laroque), nos Duguay (Duguet, Dugué) et nos Denis (Dunis, Denys). Et pour combien d’autres qui semblent être venus d'ailleurs en France, de l’Allemagne, de l’Angleterre, de l’Île Jersey, du Portugal, de l’Irlande et de l’Écosse, parfois en ayant passé par les États-Unis avant leur arrivée à Paspébiac. Puis, plusieurs pistes et indices nous dirigent vers la Lorraine pour la famille des Huard (d’Huart), en France et au Luxembourg.
On garde des certitudes. On attend des preuves inexistantes. Et les sources documentaires ont presque atteint leur apogée.
À la fin de 2017, cinq descendants ont commandé une trousse pour passer le test ADNy de 37 marqueurs : trois descendants de Bertrand Darospide (Marie Dunis), un descendant de Mathieu Brasseur (Jeanne Bellemère) et un descendant de Jean Aspirot (Catherine Darosbille). Depuis une semaine, trois séries ont été postées et les résultats de Mathieu Brasseur et de Bertrand Darospide sont déjà inscrits dans le projet Québec ADNy* et d'autres groupes choisis par ceux qui ont passé le test.
© Lucie Delarosbil, 2018