Aventure basque
Selon Denis Laborde et Laurier Turgeon, aucun pionnier n'est basque à Trois-Pistoles.
Si l'on consulte le bottin, on ne rencontre aucun Arregi, aucun Arrospide, aucun Urrutikoetxea, mais des Rioux, des Gagnon, des Beaulieu, des Pelletier, des Ouellet, des Côté et des D'Amours en grand nombre, c'est-à-dire des noms originaires de l'ouest de la France. Aucun nom basque. (Construire une histoire basque au Québec, 1999, paragraphe 30)
La région des Basques dans laquelle la ville est située trouve l'origine de son nom dans l'île aux Basques, un des plus beaux sites naturels du Québec. Un site à découvrir !
Au passage, sur le chemin vers le quai pour prendre le bateau, il y a le Parc de l'aventure basque, un musée créé en 1996. Une affiche à l'entrée relate ceci :
Savez-vous que le nom ''orignal'' serait d'origine basque ? Il proviendrait de ''orein'', qui signifie cerf en euskara, la langue basque. Le passage des Basques dans le Saint-Laurent aux 16e et 17e siècles est immortalisé dans une centaine de noms toponymiques : île aux Basques, l'anse aux Basques, Barachois, La Grande Basque, etc.
Bien des familles québécoises ont aussi des noms d'origine basque : Bernatchez, Ostiguy, Duguay, Castillou, Daraîche, Delarosbil, et plus encore!
À Paspébiac, on sait que les familles Aspirot (Aspirots) et Chapados (Chapado) sont d'origine basque, que le patronyme Delarosbil connut divers précédents là-bas comme ici (Delarosbie, Delarosby, Derosby, Desrosbi, Darosbille, Darosbile, Darosbil, Darrosbile, Darrosbide, Darospide, Rospide, Arrospide) et que si les patronymes de nos familles Daraîche et Duguay sont effectivement d'origine basque, ils peuvent bien découler de Duguet et Dareche, ses membres ayant souvent été inscrits dans les débuts officiels sous ces formes orthographiques.
En 1997, dans un chapitre du livre L'île aux Basques, André Desmartis énumérait des lieux d'une importante diaspora basque aux Amériques : Argentine, Uruguay, Brésil, Chili, Venezuela, Mexique, Cuba, Nevada aux État-Unis et Canada. Ce dernier lieu nous concernant en particulier, il ajoutait des détails qui nous mènent à Paspébiac.
Au Canada, si on omet les immigrations récentes, relativement importantes, les descendants des Basques restent difficiles à identifier, car la plupart d'entre eux ont perdu tout lien avec leur pays d'origine. Selon certains généalogistes, ils seraient plus nombreux que l'on pense aux îles de la Madeleine, à Terre-Neuve et en Gaspésie où des noms de lieux comme Paspébiac, Barachois et des noms de famille comme Chevary, Turbide, Bastarache témoigneraient encore de la présence basque. Mais il reste une importante recherche historique, généalogique et toponymique à mener pour faire la lumière sur cette question. (p.186)
Selon lui, le toponyme Paspébiac témoignerait de la présence basque. En 2002, dans la Chronique basque de la revue Le Naturaliste canadien, M. Desmartis nommait de nouveaux patronymes et précisait Paspébiac comme étant un lieu d'origine basque.
Aujourd'hui, on peut s'appeler Etcheverry, Turbide, Bernatchez, Castillou ou Ostiguy et ignorer totalement que ce patronyme indique une origine basque, à supposer qu'on ait une idée précise de ce que représente le fait d'être basque. Une exception intéressante est celle de Paspébiac en Gaspésie où une partie de la population est d'origine basque et en a fort bien gardé le souvenir. (vol. 126, no 2, p. 100-101)
Aussi, en ajoutant ces quatre autres patronymes basques, M. Desmartis citait celui de Castillou.
© Lucie Delarosbil, 2019