ViVe ViVe les pionnières !

Publié le par Lucie Delarosbil

Pionnière de la petite famille des Harquail de Paspébiac au 19e siècle, Rose Duguet était la fille de Jacques et de Véronique Chapados, ses parents étant les enfants des pionnières Marguerite Leberton et Catherine Laroque. Sa vie avait duré quatre-vingt-huit ans.

Comme Catherine Darosbille, Rose faisait partie d’une lignée matrilinéaire de cinq générations de pionnières de mère en fille. Leurs mères étaient cousines par leurs grand-mères Catherine et Madeleine, des soeurs. Elle partageaient donc Marguerite Caplan, leur arrière-grand-mère. Aussi, Théotiste Huart, la pionnière des Joseph, était sa cousine par Anne Duguet, la soeur de Jacques.

Le 1 octobre 1807, Rose Duguet avait donné naissance à une fille qui fut seulement baptisée à quatorze mois. Le 25 novembre 1808, devenant officiellement « la fille illégitime de Guillume Frying commis de Mr Robin », Virginie était reconnue par son père jersiais, malgré ce statut d’enfant illégitime. Fruing était le véritable patronyme.

La petite fille avait-elle résidé chez son grand-père avec sa mère et sa marraine Angélique Duguet, future épouse de Jacques Dunn ? Comme par hasard, son parrain « Jean Bertrand » Darosbille avait été baptisé le même jour que sa mère Rose le 22 janvier 1784. On ne sait combien de temps Virginie Fruing était restée à Paspébiac, mais il semble que, ayant suivi son père, elle se serait mariée le 21 juillet 1831 avec Philippe Tocque à St Helier en Île Jersey. Y avait-elle fini sa vie ?

Avec Jacques Harquail, un autre d’origine jersiaise, Rose Duguet s’était mariée vers 1812. Avec lui, elle n’aurait enfanté que deux filles et un garçon, entre trente et trente-quatre ans: Marie née le 24 janvier 1813, Jacques né le 11 mai 1815 et Emilie née le 3 juin 1817. Elle-même, née le 20 octobre 1783, était décédée quarante ans après le père de ses enfants, le 23 juin 1872, ayant aussi survécu à ses deux filles.

Mariés avec Siméon et Suzanne Loisel, les enfants d’André et de Madeleine Brasseur, Emilie et Jacques Harquail avaient rendu leur mère Rose Duguet quinze fois grand-maman de sept petits Loisel et de huit petits Harquail, nés entre 1834 et 1862. Elle avait donc eu la chance de tous les connaître, ainsi que quelques arrière-petits-enfants. Comme pour sa cousine Théotiste Huard, dans la rédaction de son acte de sépulture, on l'avait vieillie d'au moins une dizaine d'années.

Dans ma généalogie, Rose Duguet se retrouve une fois (sosa 71) dans ma septième génération du côté paternel, par sa fille Emilie Harquail (35), par sa petite-fille Marie Loisel (17), la mère de Simon Delarosbil (8), le grand-père de mon père. Par ailleurs, sa soeur Victoire Duguet (95 et 127) fait partie des lignées matrilinéaires de mes deux grands-mères.

© Lucie Delarosbil, 2015

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